Un peintre qui joue du violon, c’est déjà arrivé (le fameux violon d’Ingres), mais une violoniste qui fait de la peinture, cela arrive aussi : Michèle SAUVÉ en est un bel exemple.

Musique, peinture ? Evoquons aussi la littérature : « J’aime les beaux paysages, écrivait Stendhal, ils font quelquefois sur mon âme le même effet qu’un archet bien manié sur un violon sonore, ils créent des sensations folles, ils augmentent ma joie et rendent le malheur plus supportable. » Remplaçons le mot « paysage » par « peinture », et nous obtenons une bonne description de la peinture de Michèle : une palette qui n’appartient qu’à elle, des compositions riches, complexes, où le regard se promène sans se lasser, toujours surpris au détour d’une ligne ou d’un motif par une profusion délicate d’émotions visuelles, où la vue s’étonne et résonne avec la vie.

Peinture, photo, mais aussi iPhonéographies : Michèle SAUVÉ est aussi à l’aise avec l’archet et le pinceau qu’avec l’iPhone. Co-Lauréate du iPhone Art en 2011, elle va d’un instrument à l’autre et les techniques ancestrales ou contemporaines trouvent dans sa pratique sans frontière (dans tous les sens du terme : elle est française et canadienne) un terrain où se rejoindre et s’inspirer.
Michèle Sauvé a cinq sens comme tout un chacun, mais peut-être qu’elle voit, qu’elle entend, et qu’elle est présente au monde un peu plus que tout un chacun.