Jean-Michel FAUDEMER récupère de multiples matériaux depuis 20 ans principalement sur les plages. Il les garde en l’état et les utilise avec leur aspect pour la composition abstraite ou figurative. Cette exposition s’intitule « Mégapolis » en hommage à la Grèce d’où viennent ces matériaux. Ces mégapoles imaginaires rappellent par certains détails des villes que nous connaissons mais l’artiste laisse le spectateur imaginer ou non la ville de son choix. L’artiste soigne la composition et l’utilisation des plastiques avec leurs textures, leurs formes diverses et leurs couleurs, des objets fabriqués par l’homme, jetés dans la nature qui les a transformés.
Jean-Michel travaille sur la verticalité qui symbolise pour lui l’énergie, la vitalité et l’élévation dans le sens de la quête du Spirituel. L’idée est aussi de détourner et de prendre le contre-pied de l’image des mégapoles, utilisée dans les publicités à des fins publicitaires (et donc consuméristes), où finalement l’homme est seul. Le matériau qui composait l’objet initial est détourné et recyclé et participe par le biais de l’artiste à détourner le symbole de la mégapole qui lui aussi devient recyclé. Une démarche artistique engagée afin de dénoncer une société basée sur un consumérisme exacerbé qui devient une finalité et nuit à l’équilibre de l’homme et à la Nature.
La Nature, avec ses éléments (le soleil, la mer, le sable, le vent…) modifie les plastiques dans leur aspect mais malheureusement ne les « digère » pas. Au bout du compte elle aura le dernier mot sur l’homme et son désir de puissance qui le mènera à sa propre destruction s’il ne change pas son mode de vie : les mégapoles de Jean-Michel Faudemer symbolisent aussi cet espoir.